Pierre-Esprit Radisson est l’un des personnages marquant de l’histoire de la Nouvelle-France. Sa connaissance des habitudes autochtones et ses nombreuses expériences de voyage feront de lui un puissant allié, tantôt pour les Français, tantôt pour les Anglais. L’enlèvement dont il fut l’objet vers 1651 est le premier événement le concernant dont font mention les récits de la Nouvelle-France. Lors d’un raid, une tribu iroquoise le capture, après quoi il est adopté par une famille autochtone. Suivant deux tentatives de fuite, il parvient à atteindre Trois-Rivières où il se lie d’amitié avec son beau-frère, Médard Chouart Des Groseillers. Avec ce dernier, il explorera l’Ouest canadien, travaillera pour la France et l’Angleterre, et fondera la Compagnie de la Baie d’Hudson, qui est aujourd’hui le plus vieux magasin du Canada.
La traite de fourrures occupe une place centrale dans l’économie des nouvelles colonies. Les Autochtones sont des partenaires importants, car ils enseignent les techniques de trappage à leurs alliés français, hollandais et anglais, tout en les laissant profiter du réseau de commerce qu’ils avaient établi bien avant l’arrivée des Européens. La Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre se disputeront avec ferveur ce monopole commercial en faisant appel à leurs alliés autochtones respectifs.